Le mal-être au travail se résume souvent à travailler, donner le meilleur de soi, parfois au prix de son équilibre.
En France, 42 % des travailleurs sont dans un état de détresse psychologique modérée, et 15 % dans une détresse psychologique élevée, d’après le baromètre Empreinte Humaine 2024.
Ces chiffres ne sont pas que des données : ce sont des humains. Et dans cet article, je donne la parole à trois salariés, Coraline, Michaël et Fanta, qui racontent leur réalité du mal-être au travail, ses déclencheurs, ses conséquences et les chemins vers une possible sortie.
Bienvenue, bonne lecture à toi, et merci à eux pour leur transparence.
Pour commencer, peux-tu te présenter rapidement (parcours, métier, secteur) pour qu’on comprenne d’où tu viens ?
Coraline
Je m’appelle Coraline, j’ai 44 ans, je suis graduée en Gestion des Ressources Humaines et je travaille en tant que secrétaire – aide-comptable – RH dans une ASBL culturelle de la région namuroise depuis 23 ans.
Michaël
J’ai 47 ans, j’ai eu un cursus scolaire jusqu’au BTS assistant de gestion PME-PMI en 1999 (mais la démocratisation des logiciels qui ont rendu ce diplôme obsolète).
J’ai donc cherché du boulot un peu partout, j’ai commencé contractuel dans la sécurité publique qui a été le déclic pour travailler dans le service public, puis contractuel en tant qu’ASH (brancardier, coursier etc. etc.) jusqu’à mon poste actuel dans un CIAS (contractuel avant de devenir fonctionnaire en 2020) en qualité d’agent de portage de repas à domicile, la moitié de mon poste consiste à de la préparation froide et l’autre à de la livraison à domicile.
En définitive, j’ai eu la vocation du service public dès le début.
Fanta
Je m’appelle Fanta, j’ai 41 ans et je suis actuellement responsable/chargée de la communication interne au sein d’un institut public.
Cela fait plus de 15 ans que je travaille dans le domaine de la communication, suite à un master en politiques de communication. J’ai principalement occupé des fonctions dans la communication interne au sein de grandes entreprises mais également dans quelques institution publiques.
Quand as-tu commencé à sentir que quelque chose n’allait pas dans ton travail ?
Et qu’est-ce qui te pèse le plus aujourd’hui ?
L’ÉLÉMENT DÉCLENCHEUR DU MAL-ÊTRE AU TRAVAIL
Coraline
Mon retour de congé de maternité en 2019 s’est vraiment très mal passé. J’ai même cru qu’ils souhaitaient mon départ et que c’était la raison de cette attitude envers moi.
J’ai été travailler pendant un mois en pleurant tous les matins. Puis j’ai fait une séance de coaching qui m’a permis de relever la tête, me détacher et reprendre plus sereinement mon poste.
Plus récemment, la surcharge de travail depuis 2022 et le manque de considération et de valorisation ainsi qu’un différend volontairement non-réglé par la direction entre moi et un autre collaborateur ont eu raison de moi. J’ai commencé à postuler ailleurs fin juin 2025.
Michaël
Les premières prémices ont été lors de ma stagiairisation dans la fonction publique, avant cela, en tant que « contractuel », je n’avais pas droit au chapitre.
Plus précisément, cela tombait l’année du COVID avec ce problème.
Une cliente sous tutelle vivant avec ses 2 chats s’est vu couper le service de livraison de ses courses (hygiène, aliments pour animaux etc. etc.) par sa tutelle…elle en est venue à m’avouer qu’elle partageait son repas à domicile avec ses 2 chats et laver ses protections de nuit (couches).
Je l’ai signalé à mon bureau, j’ai eu la réponse suivante « on ne peut pas passer par-dessus la tutelle, on va attendre qu’elle reprenne le travail pour lui signaler ». J’ai dû écrire personnellement à la mairie pour le signaler afin qu’un service social de la commune fasse le nécessaire…
Ce qui me pèse le plus aujourd’hui est la non-responsabilité, la nonchalance et l’inertie du service, figé dans le formol…mais au-delà, c’est que ces histoires et autres commencent à me précéder dans mes démarches de recherches d’emplois (le bouche à oreille).
Fanta
Dès la fin de mon deuxième entretien de recrutement j’ai eu des doutes et après trois jours sur le poste j’ai réalisé que cela ne correspondait pas à ce qui m’avait été présenté et qu’il fallait que je trouve quelque chose d’autre.
Ce qui me pèse le plus aujourd’hui c’est me dire que si dès le début je m’étais affirmé et j’avais posé mes limites je n’aurais pas autant souffert.
Quels sont les signes (physiques, émotionnels, motivationnels) qui te montrent que tu n’es pas bien ?
LES SIGNES DU MAL-ÊTRE AU TRAVAIL
Coraline
C’est vraiment mon corps qui m’indiquait les variations émotionnelles que je subissais à cause de ce management dominant et toxique. J’avais parfois l’impression d’avoir été rouée de coups, courbaturée, suite à un échange négatif.
Michaël
Les signes que je ressens sont :
– D’aller au boulot à reculons, la seule chose qui me motive est de parler aux clients.
– Une envie que le service reçoive une mise en demeure pour les problèmes suscités.
– Être « un con », je me dis que je vais lever le pied et faire juste mon boulot avec des oeillères (en gros, pourquoi je me ferais chier alors que les autres n’en font pas plus) …mais voilà, c’est plus fort que moi, je dois m’impliquer…
Fanta
J’ai commencé à ressentir une fatigue insurmontable. De grandes difficultés à me réveiller le matin, j’arrivais de plus en plus tard au travail. J’avais perdu confiance en mes capacités professionnelles. Je me sentais nulle.
J’ai remis en question toute ma carrière professionnelle en intégrant la pensée que j’avais été très chanceuse sur mes précédentes expériences et que c’était « facile » et que c’est pour cela que je m’en sortais. J’ai sombré dans une profonde dépression et j’ai du m’arrêter pendant plusieurs semaines.
As-tu déjà essayé de changer quelque chose pour aller mieux ? Si oui, qu’est-ce qui a marché ou pas marché ?
LES SOLUTIONS TESTÉES POUR ALLER MIEUX
Coraline
J’ai consulté pour commencer mon médecin de famille, mais quand parfois elle me mettait en arrêt, je m’arrangeais toujours pour que mon absence ne soit pas problématique pour mon travail. Je revenais toujours au moins pour parer aux échéances importantes, au détriment du repos dont j’aurais eu réellement besoin.
En avril dernier, suite au différend mentionné ci-dessus, j’ai été mise en arrêt un mois.
J’aurais eu besoin de plus car, dans le même temps, j’ai dû gérer l’opération et l’hospitalisation de mon cheval pour un cancer de la peau, puis l’hospitalisation en urgence de ma maman pour une double embolie pulmonaire, mais je suis retournée au boulot quand même pour ne pas me mettre en défaut par rapport à mes collègues et à mes deadlines.
J’ai entamé un suivi thérapeutique mi-juin qui m’a permis de mettre en lumière certains modes de fonctionnement qui font que je me fais systématiquement passer après tout le monde, et de travailler sur ces schémas pour me remettre au centre de mes préoccupations.
Michaël
Par chance, je fais la part des choses, une fois que je quitte la blouse, les soucis du boulot sont oubliés donc je n’ai rien eu de particuliers à faire pour aller mieux.
Cependant, je regarde et écoute beaucoup de « nettoyage spirituel en Uruguay » sur YouTube. Cela me relaxe bien et je suis suffisamment occupé hors de mon boulot pour que cela ne déborde pas.
Fanta
Afin d’aller mieux dès le 3eme mois sur ce poste, j’ai postulé commencé à postuler ailleurs. J’ai décroché quelques entretiens mais mon positionnement n’était pas en adéquation avec les postes que je visais.
Soit je visais des postes très en dessous de mes compétences et je pense que les recruteurs devaient se dire que j’étais « surqualifié » et donc ne donnaient pas suite.
Et lorsque j’avais des entretiens pour des postes, les recruteurs m’ont fait comme retour que je donnais l’image d’une opérationnelle plus que d’une responsable et donc je n’étais pas retenue.
Après un an de tentatives infructueuses, j’ai entamé un bilan de compétences avec pour objectif de trouver un autre métier pour lequel mes compétences seraient transférables et nécessitant pas de longues formation.
En parallèle j’ai entamé un accompagnement avec une thérapeute en or. Ces deux accompagnements m’ont permis de réaliser que d’une part j’avais de réelles compétences et que j’avais géré de grands projets dans ma carrière. Egalement que la communication est ce qui me fait vibrer.
Que j’ai déjà travaillé au sein d’entreprise où j’étais épanouie dans mon travail et donc qu’il faut juste que je trouve la bonne en modifiant ma stratégie de recherche d’emploi.
Et pour finir j’ai fait une formation de 3 mois pour mieux communiquer, convaincre et apprendre à gérer les conflits de manière efficace. Tout cela m’a permis de reprendre confiance en moi, de faire remonter mon estime de moi et de ne plus subir les situations problématiques que je rencontrais à répétition.
Y a-t-il un moment récent qui t’a particulièrement marqué ou fait dire “là, ça ne va vraiment plus” ?
LA GOUTTE DE TROP
Coraline
Oui fin juin, quand j’ai demandé à la direction et au président de l’O.A. d’avoir des excuses officielles du collaborateur qui m’avait agressée en avril, et où on m’a répondu « ah ben non hein, on ne va pas aller créer un nœud là où il n’y en a pas »…
Michaël
Lors d’une réunion en 2023, je leur ai signalé que l’étiquetage actuel n’était plus aux normes (en gros, les nouvelles étiquettes doivent contenir les ingrédients, allergènes etc. etc.) …j’ai eu pour réponse « on va faire suivre et se renseigner » …rien n’a changé depuis.
En 2024, j’ai signalé lors d’une autre réunion que les barquettes à usage unique seront interdites courant 2026…j’ai eu la réponse « on en prends note mais on attend de voir » …nous sommes presque fin 2025, il n’y a pas eu le début d’un commencement d’une réflexion…
Dernière exemple du 11 septembre dernier. Je suis en cuisine et la secrétaire du CIAS m’appelle (cela fait 30 ans qu’elle est en poste) pour me dire qu’il y aura une nouvelle cliente à partir du 15 septembre mais qu’elle est allergique aux crustacés.
Je lui dis que l’hôpital ne fait pas les allergènes car tout est en boite/industriel. Elle note et me rappelle 5 minutes après pour me dire « ce n’est peut-être pas une allergie, quand elle en mange, elle a des maux de ventre, elle vomit et à la diarrhée donc peut être que ça ira car ce sont des traces de crustacés ». J’ai redit ma réserve et lui ai demandé si elle a noté ma retenue, elle m’a dit oui (je ne l’ai pas cru) …j’ai écrit à ma responsable pour lui exposer la situation, j’ai eu pour réponse « B. (la secrétaire) va faire un courrier à la dame et nous allons la livrer en restant vigilant » (la réponse qui ne veut rien dire et la secrétaire n’a pas eu la jugeotte de faire un courrier elle-même, obligé que quelqu’un lui dise quoi faire) …
Ce sont donc ce genre de situations et encore, j’en ai toute une liste à en faire un bouquin.
Fanta
Lorsque j’ai dormi 32 heures sur tout un week-end. Je me suis dit qu’il fallait que je trouve une solution pour sortir de cette situation.
Et comment cette situation impacte-t-elle ta vie en dehors du travail (famille, amis, santé, projets) ?
L’IMPACT SUR LA VIE PERSONNELLE
Coraline
Beaucoup de fatigue, de mal-être, je me réfugie beaucoup sur mon téléphone ou dans les livres, je me referme sur moi-même.
Michaël
Cela a très peu d’impact, comme dit tout à l’heure.
Le seul réel impact a été lors du Covid où mon service « attendait de voir » pour commander des masques, du coup, les salariés de terrain devaient attacher leur mouchoir avec des élastiques car le service était surpris de ne pas pouvoir se procurer des masques… lors de cette période, j’ai fait une crise d’angoisse.
Concernant le reste, cela n’a aucun impact.
Fanta
J’étais moins joyeuse et un peu éteinte. J’étais tellement fatiguée que tout événement social me demandais énormément d’énergie.
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Qu’est-ce qui t’empêche aujourd’hui de quitter ce job ou de changer ?
LE BLOCAGE À PARTIR
Coraline
J’ai remis ma démission lundi dernier et mon préavis a commencé ce lundi 22 septembre. ☺️
J’ai été sélectionnée pour un poste plus proche de chez moi, je perds quelques avantages pécuniers mais je récupère 1h de temps de trajet par jour et des jours de congé supplémentaires.
Je travaillerai au sein d’une équipe au lieu d’être quasi la seule à pouvoir faire les tâches qui m’étaient dévolues dans mon job actuel.
Michaël
Aujourd’hui, psychologiquement, plus rien ne m’empêche de quitter mon job, je suis en recherche active pour changer d’administration (je ne l’ai pas fait avant par fidélité).
Purement professionnel, mon employeur ne m’a proposé aucune formation durant ces 11 années de boulot, j’ai dû me payer des formations pour avoir des billes pour postuler ailleurs.
En début d’année, j’ai demandé à mon employeur des renseignements pour passer 2eme classe via un examen professionnel mais pour cela, il me faut mon corps de métier (en gros, le code ROME) …je l’attends toujours.
Fanta
Mon secteur est saturée et la concurrence est rude. J’ai suivi plusieurs formations afin d’affiner ma recherche d’emploi et je décroche à nouveau des entretiens après plus d’un an sans retour de mes candidatures.
J’ai retrouvé mon énergie, ma détermination et j’ai désormais tous les outils pour retrouver un emploi à ma hauteur.
Si tu pouvais envoyer un message à quelqu’un qui vit la même chose que toi, qu’aimerais-tu lui dire ?
UN CONSEIL À PARTAGER
Coraline
Tu n’es pas seul.e, au besoin fais-toi aider pour mieux te connaître et travailler tes forces et tes faiblesses, mais on peut toujours trouver mieux ailleurs, et si c’est pas mieux, il sera encore temps de changer.
Chaque jour est une nouvelle page blanche à écrire, il n’est jamais trop tard pour se réinventer.
Oui, ça demande du courage, mais on se sent tellement mieux ensuite !
Michaël
Ne te ruine pas la santé pour ton boulot, tu n’en seras pas récompensé. Si tu peux changer, change, n’hésite pas.
Même si tu n’es pas cadre (qui sait tout mieux que tout le monde), tu ne vaux pas moins.
Fanta
Je lui dirais de demander de l’aide. D’essayer d’identifier une personne de confiance dans son organisation pour l’accompagner. D’en parler à son médecin, à ses proches et surtout de ne pas s’isoler.
De continuer à avoir une vie sociale et de faire un maximum d’activités épanouissantes en dehors du travail. Mon cercle social et mes activités sportives ont joués un rôle déterminant dans ma guérison.
Tu n’es pas seul.e, au besoin fais-toi aider pour mieux te connaître et travailler tes forces et tes faiblesses, mais on peut toujours trouver mieux ailleurs, et si c’est pas mieux, il sera encore temps de changer.
Coraline
Sur une échelle de 1 à 10, à quel point tu dirais que tu es épanoui(e) dans ton job ? Pourquoi ce chiffre ?
TON SCORE D’ÉPANOUISSEMENT AU TRAVAIL
Coraline
À une époque, je me sentais épanouie, utile, importante, donc à 10.
Je le suis sans doute encore (après 23 ans de boîte, je suis hyper spécialisée !) mais ce n’est pas le reflet que la direction m’en donne, donc les événements relatés ci-dessus m’ont fait descendre à 6, et tout récemment à 3.
Michaël
Difficile à dire, car j’ai le sentiment de vivre avec un compte à rebours où chaque jour à venir est pire que le précédent…cependant, lorsque j’ai commencé, j’étais à +++ de 10 mais maintenant, je dirais peut-être 2 ou 3.
Comme dit, la seule chose qui me motive est de parler aux personnes âgées…
Fanta
Je mets 3 et pas 1 parce que la seule chose qui m’apporte dans ce travail ce sont les quelques personnes au sein de mon organisation qui m’ont aidées à traverser cette épreuve.
Est-ce que tu en as parlé à ton manager ou à ton entreprise ? Si oui, comment ça a été accueilli ?
PARLER DE SON MAL-ÊTRE AU TRAVAIL
Coraline
J’en ai parlé à l’ancien DRH, mais n’étant pas à la manœuvre comme la direction générale, ça n’a rien changé.
Avant de présenter ma démission, j’ai fait une proposition pour retrouver un équilibre dans ma vie, et ça a été refusé.
Ils préfèrent apparemment faire le choix de chercher une nouvelle personne pour me remplacer que de me donner le 4/5ème que j’ai demandé.
Michaël
Ma cheffe est au courant car c’est ce tout cela qui m’a décidé de changer de boulot et par politesse, j’ai demandé rdv à ma cheffe pour lui annoncer mon envie de partir que j’ai expliqué.
Ma cheffe a compris et me soutient dans ma démarche. Concernant les problèmes, elle en est consciente mais le service est devenu trop « social et figé ».
Fanta
Le problème que j’ai rencontré et que je subissais un micro management avec un nombre de retour négatifs sur mon travail nettement supérieurs aux retours positifs.
J’en ai parlé à mon manager, sa réponse a été que « je ne lui permettais pas de faire autrement et que si je voulais que les choses change il fallait que je change ma manière de travailler et que je lui donne plus de visibilité ».
Je suis allée voir les RH et ils m’ont proposé une médiation qui consistait à nous réunir mon manager et moi avec un tier et ensuite que je retourne travailler avec cette personne. Je leur ai expliqué qu’au vu de ce que je vivais cela allait aggraver ma situation.
Une mobilité dans un autre service n’était administrativement pas possible, mon unique option était donc de démissionner. Sauf que assumant seule les charges de mon foyer ce n’était pas une solution envisageable.
Qu’est-ce qui, selon toi, pourrait améliorer ta situation actuelle au travail ?
LA SOLUTION POUR ALLER MIEUX
Coraline
Un vrai management valorisant, fédérateur, une reconnaissance du travail accompli.
Michaël
Obtenir ma mutation et partir, je n’attends plus rien.
Sinon, il faudrait une catastrophe pour que cela change (fermeture administrative), client hospitalisé à cause du non-suivi médical etc. etc…
Fanta
Changer de travail.
Avec le recul, quel conseil donnerais-tu à toi-même avant d’accepter ce poste ?
LE CONSEIL À SOI-MÊME AVEC LE RECUL
Coraline
De base, c’était pas mal… Je dirais d’être attentif aux signaux qu’on nous renvoie par rapport au travail effectué. Et si ces signaux commencent à être contradictoires, prendre du recul.
Michaël
Si je pouvais rencontrer mon « moi » lors de la prise de poste, je lui/me dirais « n’attends rien du service, n’attends pas la titularisation mais regarde les offres d’emploi et postule sans hésiter ».
Fanta
Au vu de ma situation à l’époque c’était le seul choix possible au vu de ma situation économique.
Néanmoins je me dirais « Dès que tu constate quelque chose qui sort du cadre de ton contrat mentionne le immédiatement, ne te laisse pas impressionner par ton manager et affirme toi.
N’aies pas peur de perdre cet emploi, soit fidèle à qui tu es. Et si cela ne plaît pas et qu’on te vire ce sera pour le mieux car cet endroit n’est pas fait pour toi de toute façon. »
Et pour finir, quel est selon toi le plus gros mensonge qu’on fait croire sur le monde du travail ?
Coraline
Que chaque effort serait remarqué, valorisé, et que la récompense viendrait toute seule.
Michaël
J’ai toujours eu la vocation du service public, en dehors de quelques mois en intérim dans le privé, je ne connais rien d’autres…
Je ne sais pas si ma réponse est hors sujet mais ce n’est pas tant le mensonge que l’on m’a fait croire mais le mensonge que j’ai cru…je pensais réellement que les fonctionnaires avaient le sens du service et l’engagement dans les tripes…j’ai eu tort de le croire.
En conclusion, beaucoup se plaignent du manque de moyen dans les services publics mais je suis persuadé que le malaise vient surtout des fonctionnaires eux-mêmes incapable de prendre la moindre initiative, ce qui rend tout changement ou amélioration impossible.
Fanta
Fais des études, tu auras un bon métier et un bon salaire.
Je pensais réellement que les fonctionnaires avaient le sens du service et l’engagement dans les tripes…j’ai eu tort de le croire.
Michaël
Merci à Coraline, Michaël et Fanta pour leur transparence et leurs retours.
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Et à venir bientôt : « Dans la peau d’un salarié heureux au travail – Le témoignage de 3 salariés » 😉
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