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PEUR DU CHANGEMENT PROFESSIONNEL : COMMENT LA DÉPASSER POUR AVANCER

Il y a une chose que j’entends souvent chez les salariés qui rêvent de changement :
« Je sais que je ne suis plus à ma place… mais j’ai trop peur de bouger. »

Peur de se tromper, de perdre ce qu’on a construit, du regard des autres. De l’inconnu, tout simplement.

Et cette peur est tellement humaine. Elle est même normale : il n’existe pas un seul vrai changement professionnel qui ne fasse pas trembler un peu. (Je peux en témoigner 😅)

Mais ce que j’ai appris au fil des interviews, des accompagnements et des échanges que je reçois chaque semaine, c’est que la peur n’est jamais le vrai problème.

Le vrai problème, c’est ce qu’on fait de cette peur.
On peut la laisser nous bloquer… ou apprendre à la transformer.

C’est tout naturellement que j’ai donc invité Gaëlle, coach en repositionnement professionnel depuis 18 ans, dont la vision m’a profondément parlé :
On n’a pas besoin de devenir quelqu’un d’autre pour réussir.
On a besoin de redevenir soi.

Agréable lecture à toi, et hâte de te lire en commentaires 🤗

Bienvenue à toi Gaëlle. Avant de commencer, accepterais-tu de te présenter stp ?

Moi c’est Gaëlle, je fais du coaching en repositionnement professionnel depuis 18 ans.

Plus qu’un métier, c’est une mission : j’aide les personnes à réunir leur identité, leur sens et leur impact, pour qu’elles retrouvent leur juste place au travail.

Je ne “reconvertis” pas les gens. Je les aide à se repositionner, à changer d’angle de lecture, à voir autrement ce qu’ils sont déjà.

Ce que je transmets part d’une conviction simple : on n’a pas besoin de devenir quelqu’un d’autre pour réussir, on a besoin de redevenir soi.

Aujourd’hui on parle d’un sujet rarement abordé.

Quand on parle de “peur de changer” dans le cadre professionnel, de quoi s’agit-il exactement ?

La peur de changer, c’est rarement une peur du changement lui-même.

C’est une peur de perdre des repères : une identité, une sécurité, une reconnaissance.

Changer, c’est se confronter à l’inconnu. Et notre cerveau préfère souvent un inconfort familier à une liberté incertaine.

Depuis toutes ses années, j’ai remarqué que c’est justement derrière la peur que se trouve notre désir profond. Selon les vécus, je souligne que chacun cherche à s’exprimer mais nous n’avons pas tous le même langage.

Et quelles sont, selon toi, les causes les plus fréquentes derrière cette peur ?

La peur la plus fréquente sur laquelle je travaille c’est la peur de se tromper. 

La cause est portée par les blessures que l’on porte en soi.

Il y en a plusieurs mais les 3 qui reviennent souvent :

• Le conditionnement

En Occident, on nous a appris qu’un parcours devait être linéaire. C’était le symbole de réussite. Je déconstruis cette croyance pour leur permettre de se  réapproprier leur histoire et leur définition de leur propre réussite. 

• La loyauté

Quand je me suis formée à la psychogénéalogie, j’ai découvert que pour certaines nos carrières racontent aussi nos blessures inconscientes, celles que l’on tente de réparer.  Et désormais, force de le constater avec les histoires de mes clients. 

• Le doute identitaire

“Qui suis-je si sans me définir par mon métier?

Qui suis-je si je ne fais plus ce que je faisais ?”

J’ai passé des années à me définir par mon statut, alors qu’en réalité ce n’est qu’une corde à mon arc. C’est ce que mes clients comprennent à la fin du processus. Nous sommes bien plus qu’un statut, un emploi ou une fonction. 

Notre métier n’est pas notre identité. 

Toutes ces causes créent une illusion dans nos décisions, car il y a une dualité constante entre notre besoin de sécurité et notre quête de sens.

Notre métier n’est pas notre identité. 

Comment reconnaître si la peur qu’on ressent est un signal utile (alerte) ou un frein qui bloque inutilement ?

Très belle question. Je partage avec vous l’un de mes exercices favoris.

Prends une feuille et commence par noter le prénom de ta peur. (Nomme-la) 

Puis demande-lui :

• Dis-moi, de quoi j’ai vraiment peur actuellement ?

• Qui es-tu ? (Peur de se tromper, peur du jugement, peur de l’insécurité financière…)

• Quelle serait la pire situation, celle que je redoute vraiment ?

• Quelle est la probabilité que cette situation se produise ? (Sur une échelle de 1 à 10)

• Et quelle en serait la gravité ? (Sur une échelle de 1 à 10)

Multiplie ensuite les deux derniers résultats et note ton score sur 100.

Observe ce que tu ressens face à ce chiffre.

Puis demande-toi :

De quoi ai-je besoin pour me sentir en sécurité, ou pour faire baisser ce score ?

En faisant cet exercice, tu identifies rapidement ta peur utile, celle qui te garde connectée au réel : elle te rend lucide et t’invite à mieux te préparer.

La peur bloquante, elle, te paralyse et t’empêche d’agir.

Le travail de repositionnement commence quand ta peur te questionne, et non quand elle t’enferme.

Merci pour ce bel exercice.

Quelles premières étapes concrètes tu conseilles à quelqu’un qui a peur de quitter son job actuel ?

Te refaire de la place

 Qu’est-ce qui ne te convient plus ?

• Qu’est-ce qui t’appelle ailleurs ?

• Et qu’est-ce que tu veux retrouver, pas seulement fuir ?

En faisant le tri entre tes besoins et tes envies, tu gagnes en clarté.

Pas besoin d’agir tout de suite: la lucidité est une première action.

Connaître les 7 étapes de la transformation

Observer – Accueillir – Accepter – Aligner – Agir – Ancrer – Rayonner

Ces étapes permettent de transformer la peur, non pas en obstacle, mais en opportunité d’écrire une réussite différente.

Et comment transformer la peur en moteur d’action plutôt qu’en frein ?

En la regardant comme une alliée, et non comme une ennemie. Ça demande beaucoup de courage d’oser s’asseoir avec sa peur.

Mais quand tu l’accueilles, elle devient une énergie de mouvement. Tu accueilles ce qui tremble, tu alignes ce qui t’appelle et tu avances même si ce n’est pas parfait. 

Et est-ce que la peur du changement est plus forte à certains moments de la vie (ex : après 40 ans, après un burn-out) ?

Je ne pense pas que l’intensité de nos peurs soit liée à notre âge. 

Elle est plutôt reliée à nos événements marquants. Plus on enchaîne les épreuves, plus on doit composer avec les couches de peur.

Après un burn-out, par exemple, il faut d’abord travailler sur l’estime de soi, puis sur la confiance en ses capacités, puis dans l’autre, avant d’apprendre à poser son cadre et à affirmer ses limites.

Toute la phase de notre réévaluation identitaire est souvent négligée alors que c’est ce qui nous aide à traverser les périodes de doute et de peur avec confiance..

Et quel rôle joue le soutien extérieur (famille, amis…) dans le dépassement de cette peur ?

Le soutien est précieux, mais il n’est pas toujours compris.

Certains proches aiment sincèrement… mais projettent leur propre peur. Alors je conseille toujours d’écouter leurs conseils mais de suivre sa vibration.

C’est important de rester maître de son propre jardin, et de délimiter les espaces où son évolution est accueillie et non jugée. 

Qu’est-ce que tu as envie de dire à quelqu’un qui se sent “paralysé” à l’idée de changer de travail mais qui rêve d’une autre vie professionnelle ?

S’il ne te restait que 6 mois à vivre, est-ce que tu continuerais d’exercer ton job actuel?

Cette question pique mais elle est révélatrice car même si je ne conseille pas d’agir dans la précipitation, je constate que dans des situations extrêmes, on s’écoute enfin pour de vrai. 

 On n’a pas besoin de tout planifier ou que tout soit parfait mais en répondant sincèrement à cette question, tu comprends   que la peur est une porte derrière laquelle se cache ta vérité et non un mur qui t’empêche de le franchir. 

Et la clé dans tout ça, c’est toujours toi. 

Et la question que je pose à tous les invités. Quel est le meilleur conseil carrière que tu n’aies jamais reçu ou que tu pourrais donner ?

Vois le travail comme un terrain de jeu.

Et accepte que le CDI ne soit pas la réussite ultime.

Être en situation précaire et adorer son métier.

Entreprendre, créer sa société sans s’oublier et se respecter.  

Vois le travail comme un terrain de jeu.

Merci Gaëlle pour tous les conseils donnés❤️.

Si tu souhaites aller plus loin, tu peux retrouver Gaëlle sur LinkedIn,

Tu peux aussi faire son test pour découvrir si tu es aligné.e avec ton métier en cliquant ici.

P.S : si tu as aimé l’article, fais-le moi savoir avec un ❤️ ici 👇 ou un commentaire.

C’est super encourageant et ça me permet de pouvoir traiter encore plus de questions liées au bien-être au travail.

A lire aussi : Bien-être au travail – Les conseils d’un psychologue du travail

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