Peut-on réellement envisager de changer de voie, de quitter son job et de repartir de zéro en toute sérénité et tranquillité ?
Oui, si on est bien outillé et accompagné.
C’est en tout cas la conviction profonde de Sophie, coach professionnelle spécialisée dans les transitions pros.
Prends de quoi boire, installe-toi ocnfortablement et bonne lecture, 🔎
Sophie, bienvenue à toi dans ce blog.
Accepterais-tu de te présenter en quelques mots ?
Merci pour l’invitation !
Je suis Sophie Beaufour, coach professionnelle et consultante en bilan de compétences.
Après plus de 25 ans dans le monde de l’entreprise, j’ai fondé CréatiVCoach pour accompagner celles et ceux qui ressentent un besoin de sens, d’alignement ou de renouveau dans leur vie professionnelle.
J’aime créer des espaces où l’on peut se redécouvrir, oser bouger, oser se choisir.
Merci pour cette belle présentation.
Selon toi Sophie, c’est quoi exactement une transition professionnelle ?
Est-ce qu’on doit forcément changer de métier pour parler de transition ?
TRANSITION PROFESSIONNELLE – DÉFINITION
La première phrase qui me vient c’est un voyage intérieur ! Une transition, c’est un passage, une évolution.
Elle peut prendre plein de formes : changer de poste, de rythme, de secteur… ou simplement remettre du sens dans ce qu’on fait déjà.
On n’est pas obligé de tout changer. Ce qui compte, c’est l’intention de se réaligner.
Souvent déclenché par une perte de sens, une envie d’évolution ou un besoin de retrouver de l’alignement avec ses valeurs.
J’appuierai sur le fait qu’une transition professionnelle, ce n’est pas uniquement un changement de métier, c’est avant tout un changement de posture, de regard ou d’équilibre dans sa vie.
Et cela peut prendre plusieurs formes : Un changement d’environnement, une évolution, repenser son travail, faire un pas de côté, explorer un projet parallèle (freelance, bénévolat, side-project…), tester autre chose sans forcément quitter son job principal.
Et quels sont les signes les plus fréquents qui montrent qu’on entre dans une phase de transition, parfois sans s’en rendre compte ?
LES SIGNES D’UNE PHASE DE TRANSITION
Cela commence souvent subtilement :
- Une baisse d’énergie,
- Un manque d’enthousiasme le lundi matin, voire le dimanche soir,
- Un désintérêt progressif pour son travail,
- Ou encore une sensation de décalage entre ce que l’on fait et ce que l’on aimerait vraiment faire,
On a tendance à entendre une voix intérieure qui chuchote « tu n’est plus à ta place ».
Parfois, c’est le corps qui parle en premier : fatigue, stress, maux chroniques. Ces signaux sont précieux à écouter, car ils nous alertent avant même qu’on ait mis des mots sur ce qu’on traverse.
Parfois, c’est le corps qui parle en premier : fatigue, stress, maux chroniques. Ces signaux sont précieux à écouter, car ils nous alertent avant même qu’on ait mis des mots sur ce qu’on traverse.
Merci pour ces alertes. Justement, tu accompagnes beaucoup de personnes en questionnement pro.
Qu’est-ce qui revient souvent chez celles et ceux qui se sentent « perdus » ?
LES INTERROGATIONS DES PERSONNES EN QUESTIONNEMENT PRO
Ce qui revient souvent, « Je ne sais plus ce que je veux », « Je me sens coincé », « J’ai envie de changer mais je ne sais pas vers quoi ».
Il y a aussi beaucoup de culpabilité : avoir une situation stable et ne pas s’en satisfaire. un vrai décalage entre leurs valeurs et leur environnement pro.

Quelles sont selon toi les grandes étapes d’une transition professionnelle réussie ?
LES ÉTAPES D’UNE TRANSITION PROFESSIONNELLE RÉUSSIE
Une transition réussie passe souvent par 5 grandes étapes
1) L’écoute
Reconnaître les signes, accepter l’inconfort.
2) L’exploration
Identifier ses envies, ses talents, ses valeurs.
3) L’expérimentation
Tester des idées, faire des rencontres, se confronter au réel.
4) La concrétisation
Choisir une voie, établir un plan d’action progressif.
5) La suite
Avancer à son rythme, en se donnant le droit d’ajuster.
Et surtout… être accompagné.e, parce que c’est dur de réfléchir à tout ça seul.e.
Est-ce qu’on peut amorcer une transition sans tout plaquer ? (changer en douceur, tester autre chose en parallèle…)
AMORCER UNE TRANSITION SANS TOUT PLAQUER
Absolument, et c’est même souvent ce que je recommande.
On peut changer en douceur, sans risquer de tout perdre : tester un projet en parallèle, se former, commencer un side-project, s’investir dans une mission différente en interne…
La transition n’a pas besoin d’être brutale.
Le plus important, c’est d’oser bouger un petit curseur, plutôt que d’attendre une rupture pour passer à l’action.
Quand on ne sait pas ce qu’on veut faire, par quoi commencer ? Comment se reconnecter à ses envies profondes ?
QUE FAIRE QUAND ON NE SAIT PAS CE QU’ON VEUT
Commencer par soi. Se poser, faire le point sur ses besoins, ses moteurs, ses envies profondes.
Revenir à ce qui nous fait vibrer, ce qu’on ferait même sans être payé.
Tenir un journal, rencontrer des personnes inspirantes, revisiter ses réussites passées, explorer ses rêves mis de côté.
Cette phase d’introspection est essentielle avant toute décision.
On entend souvent parler de bilan de compétences. Qu’est-ce que ça permet vraiment ? Et dans quels cas c’est utile ?
LE BILAN DE COMPÉTENCES
C’est une vraie boussole. Il permet de faire le point sur ses compétences, ses aspirations, ses besoins, et d’explorer des pistes concrètes.
Il est utile quand on est perdu.e, bloqué.e, en quête de sens ou prêt.e à passer à autre chose, sans savoir par où commencer.
Quelles sont les peurs les plus fréquentes que tu observes chez les personnes en transition ?
Que réponds-tu à quelqu’un qui se dit « Je suis trop vieux / pas assez formé / pas légitime pour changer » ?
LES PEURS DES PERSONNES EN TRANSITION
La peur de l’échec, du regard des autres, de ne pas être à la hauteur… Et cette fameuse « légitimité » !
À ça, je réponds : il n’y a pas d’âge pour se réaligner. Ce n’est pas une question de diplôme, mais de posture, d’envie et de cohérence.
Et puis, on n’est jamais trop vieux pour apprendre ou évoluer. Et surtout, la transition peut être progressive et sécurisée.
Pour celles et ceux qui doutent, qui procrastinent, quelles actions concrètes tu leur recommanderais pour se remettre en mouvement ?
LES ACTIONS POUR SE REMETTRE EN MOUVEMENT
- Commencer petit, sortir de l’isolement : parler de ses doutes,
- Tenir un carnet d’envies et d’idées.
- Parler de son projet autour de soi.
- S’accorder une micro-expérimentation (visite, stage, podcast, rencontre…).
- Se faire accompagner, pour sortir de la boucle mentale.
Est-ce qu’il y a une erreur fréquente que tu vois chez les personnes qui entament une reconversion ou un changement pro ?
LA PIRE ERREUR
Oui : vouloir aller trop vite, ou à l’inverse, trop attendre la « certitude ».
Il faut accepter de naviguer dans le flou pendant un temps. Et se méfier du piège du « je veux trouver « le métier parfait ». Il n’existe pas ! Il y a surtout un projet qui a du sens pour vous, ici et maintenant !
Et à l’inverse, qu’est-ce qui fait la différence chez ceux qui réussissent leur transition ?
COMMENT REUSSIR SA TRANSITION
Ils osent se poser les bonnes questions, acceptent de ne pas tout contrôler et s’entourent bien. Et surtout, ils passent à l’action, même imparfaite. Ils avancent, un pas après l’autre.
Ce qui les différencie, c’est :
- La capacité à se mettre en mouvement, même dans le doute.
- La curiosité : ils explorent, rencontrent, testent.
- La persévérance : ils acceptent les hauts et les bas du processus sans se décourager à la première difficulté.
- L’écoute d’eux-mêmes : ils prennent le temps d’identifier ce qui compte vraiment pour eux, et s’autorisent à sortir des cases.
- Le fait d’être bien entourés ne pas faire le chemin seuls.
Et à l’inverse, qu’est-ce qui fait la différence chez ceux qui réussissent leur transition ?
N’attends pas que ça devienne insupportable pour bouger. Autorise-toi à rêver plus grand… et à croire que c’est possible, même autrement.
Beaucoup de gens attendent le point de rupture pour envisager un changement : burn-out, licenciement, perte de sens totale. Or, le bon moment pour commencer à réfléchir à sa carrière, c’est quand ça va encore « à peu près ». Parce que c’est là qu’on a le plus d’énergie pour imaginer la suite.
N’attends pas que ça devienne insupportable pour bouger. Autorise-toi à rêver plus grand… et à croire que c’est possible, même autrement.
Mille mercis pour ce précieux partage Sophie. ❤
Pour aller plus loin, tu peux retrouver Sophie sur LinkedIn, et tu peux aussi retrouver son site internet ici
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