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VIVRE ET TRAVAILLER À L’ÉTRANGER – LE CAS DE L’ESPAGNE

Si la date du 24 octobre ne te parle pas, c’est que tu as sûrement loupé le live que j’ai organisé autour de la recherche d’emploi à l’international, et où j’ai eu le bonheur d’être accompagnée par 5 experts locaux qui ont partagé leurs conseils pour travailler à l’étranger.

Parmi les pays représentés ce jour, l’Espagne.

Les participants ont pu découvrir les spécialités du recrutement en Espagne grâce à Barbara DRISS, qui a également accepté de partager son expertise sous ce nouveau format aujourd’hui.

Très bonne lecture à toi, 📖

Bienvenue à toi Barbara.

Merci à LinkedIn d’avoir permis notre rencontre,et j’ai hâte que tu partages tes précieux conseils aux lecteurs. Mais avant…

Peux-tu te présenter stp ?

Merci Chloé, je m’appelle Barbara, j’habite à Barcelone depuis 2 ans suite à la mutation professionnelle de mon mari.

Auparavant, nous vivions en France et avions déjà pas mal bougé entre Bordeaux, Tours et Orléans.

J’ai travaillé pendant 20 ans dans le recrutement et le management dans le secteur de l’informatique et de la prestation de services.

Lors de ma dernière expérience en France, j’accompagnais des professionnels qui se reconvertissaient dans les métiers du développement web et logiciel.

Je les aidais à construire leur projet professionnel et à trouver un contrat d’alternance, un stage ou un CDI en fin de formation.

J’adorais mon rôle de conseillère et d’accompagnatrice vers une nouvelle aventure professionnelle.

En arrivant à Barcelone, j’ai rencontré de nombreux francophones, notamment des conjoints suiveurs, mais pas seulement, qui se retrouvaient confrontés à des difficultés pour trouver un emploi à Barcelone.

Cela a donc été la suite logique de mon parcours professionnel. J’ai passé beaucoup de temps (et j’en passe toujours) à analyser le marché de l’emploi espagnol pour en comprendre les règles du jeu.

Depuis 18 mois, j’ai construit une méthode d’accompagnement dont l’objectif est de transmettre la bonne approche pour trouver un emploi à l’étranger, quand on se retrouve dans un environnement concurrentiel et nouveau.

C’est en identifiant ses forces et atouts et en définissant un projet professionnel cohérent avec ses envies que l’on peut ensuite créer la bonne stratégie de recherche d’emploi, adaptée au marché du travail dans lequel on se trouve.

Aujourd’hui, j’accompagne aussi bien des conjoints suiveurs, des professionnels qui habitent en Espagne depuis quelques années que des personnes désirant s’installer en Espagne.

Merci pour cette présentation super complète.

La thématique du jour est « Décrocher un poste à l’étranger ».

Et la 1re chose que je brûle d’envie de te demander c’est, quelles sont les premières étapes à suivre lorsqu’on décide de chercher un emploi à l’étranger ?

Identifier ses forces et atouts

La première étape qui fera toute la différence est d’identifier ses forces et atouts pour pouvoir se démarquer dans un marché concurrentiel où l’on ne nous attend pas toujours !

Identifier le projet professionnel

l faut ensuite prendre le temps d’identifier le projet professionnel qui nous correspond afin de pouvoir mettre son énergie dans le bon domaine.

De manière générale, lorsque l’on choisit de partir vivre à l’étranger, c’est par envie d’avoir un meilleur cadre de vie que celui que l’on a déjà.

Il est donc primordial d’avoir aussi bien conscience de ce que l’on ne veut pas.

Je rencontre malheureusement certains professionnels qui ont accepté un job par défaut ou un job qu’ils avaient idéalisé, souvent parce qu’ils n’avaient pas conscience de leurs propres red flags, et qui se retrouvent dans des situations complexes par la suite.

Je trouve important de se demander en amont : est-ce que j’aurais accepté ce job si je restais dans ma ville actuelle ?

Se confronter à la réalité du marché du travail

Mais il faudra ensuite se confronter à la réalité du marché du travail pour comprendre les vraies attentes des entreprises et pouvoir adapter son profil et sa recherche.

Il faut aussi se confronter à la réalité du coût de la vie. En Espagne, les salaires peuvent être assez bas par rapport à la France, par exemple, mais vivre dans des grandes villes comme Barcelone ou Madrid reste cher. Le marché de l’immobilier est très tendu et trouver un appartement peut s’avérer plus compliqué qu’on ne l’imagine.

Certes, la qualité de vie est vraiment là. Mais il est important d’anticiper et de se projeter en faisant un budget prévisionnel.

C’est d’autant plus vrai si l’on a des enfants, car les frais de scolarité sont plus élevés qu’en France, surtout si l’on choisit de mettre ses enfants dans une école française.

C’est grâce à ces trois étapes qu’il sera pertinent de mettre son CV et profil LinkedIn à jour, en mettant en avant les compétences attendues sur le marché du travail que l’on cible.

Je rencontre malheureusement certains professionnels qui ont accepté un job par défaut ou un job qu’ils avaient idéalisé, souvent parce qu’ils n’avaient pas conscience de leurs propres red flags, et qui se retrouvent dans des situations complexes par la suite.

Et concernant la recherche d’emploi, quelles sont les principales erreurs que tu vois chez les candidats lorsqu’ils postulent à l’international ?

Ne pas prendre en compte les spécificités locales

Que ce soit sur les niveaux de salaire, les langues qu’il faut parler, ou les types d’entreprises à cibler, est une erreur fréquente.

Les salaires sont plus bas en Espagne malgré un coût de la vie qui reste élevé dans les grandes villes. Malheureusement, de nombreux candidats rêvant d’expatriation au soleil oublient cette donnée essentielle.

Concernant la langue, même si de nombreux emplois existent pour les francophones en Espagne, cela concerne certains types de métiers comme la vente, le support client, la finance, la tech ou le recrutement.

Et pour prétendre à un meilleur salaire, ce qui étonne souvent, c’est que c’est l’anglais qu’il faut privilégier, et non l’espagnol !

Bien entendu, parler espagnol est un atout et fera la différence.

De nombreuses entreprises internationales installent leur hub à Barcelone, Madrid, Valence ou Malaga et recrutent uniquement en anglais.

Barcelone devient de plus en plus une ville internationale avec plus de 70 nationalités différentes.

Ne répondre qu’à des offres d’emploi

C’est une autre erreur que je vois fréquemment.

En Espagne, comme ailleurs, il existe une part importante du marché caché. On estime que 80 % des offres d’emploi sont cachées.

Il est donc primordial de développer son réseau professionnel. Chaque occasion peut être une opportunité de networking, que ce soit lors de rencontres formelles ou informelles.

Il est indispensable de connaître ses atouts et de maîtriser son pitch de présentation pour marquer les esprits.

Ce n’est peut-être pas la personne avec qui vous discutez qui vous embauchera, mais elle peut vous ouvrir des portes vers des opportunités professionnelles.

Merci pour ces points d’attention.

Et quels sont tes meilleurs outils et astuces pour se renseigner sur le marché du travail d’un pays avant de s’y expatrier ?

Prendre le temps de consulter les job boards associés à son métier, les annuaires d’entreprises que l’on peut trouver via les chambres de commerce, et les réseaux comme la French Tech.

En faisant des recherches sur LinkedIn de profils similaires au sien et en observant où ils travaillent, voire en les contactant pour leur demander des conseils, cela permet de créer des premiers contacts et d’avoir conscience de la réalité du marché.

Certains sites comme My Job Glasses permettent de se connecter avec des profils plus expérimentés dans son secteur et dans la zone géographique ciblée.

Justement, quels réseaux sociaux ou plateformes d’emploi en ligne recommandes-tu pour postuler à des offres d’emploi à l’étranger ?

Évidemment, LinkedIn est incontournable et très présent en Espagne.

En Espagne, le site leader est InfoJobs, où l’on retrouve majoritairement des emplois en espagnol ou en anglais.

Pour un emploi plus anglophone, les sites Jobinnetwork ou talent-com recensent de nombreux postes en Espagne.

Pour un emploi francophone, Welcome to the Jungle et Emploi-Espagne permettent de trouver de nombreuses offres.

Merci pour ces pépites.

Quels seraient selon toi les secteurs et les métiers les plus ouverts aux expatriés en général ?

Et si on prend l’exemple de l’Espagne pour ton cas ?

De manière générale, tous les secteurs d’emploi sont ouverts aux expatriés en Espagne.

Ce sont les langues que l’on parle qui feront la différence sur l’accessibilité aux emplois.

Concernant les francophones, même avant le Covid, il y avait déjà beaucoup de services clients et de centres d’appels qui s’étaient délocalisés en Espagne. Ce qui les intéresse en général, c’est de pouvoir y trouver de fortes communautés francophones à un coût plus faible.

Mais depuis le Covid, de plus en plus de services, avec des métiers nécessitant plus de qualifications, se délocalisent en Espagne.

On trouve désormais beaucoup plus d’opportunités dans les métiers de la Tech, de la vente et de la finance.

Et si l’on parle anglais, de nombreux métiers techniques, que ce soit dans la Tech ou dans l’industrie, peuvent être accessibles.

Si l’on est francophone, mais que l’on est spécialisé dans un autre domaine, il existe toujours des solutions grâce au freelancing ou à la collaboration avec des équipes françaises, tout en étant rattaché à une entité en Espagne.

Et une fois qu’on a décroché son poste, quels sont les principaux défis auxquels on pourrait être confronté, et comment les surmonter ?

La recherche de logement peut parfois être compliquée dans certaines villes où la demande est forte, souvent à cause du tourisme.

Se faire accompagner par une agence de relocation permet de gagner beaucoup de temps et évite de faire des mauvais choix qui peuvent coûter cher par la suite.

Si l’on a des enfants, le choix des écoles peut être complexe. Les lycées français coûtent cher.

Selon l’âge de ses enfants, on peut avoir plus ou moins de choix. Les écoles locales peuvent aussi être une bonne option tant que les enfants ne sont pas au collège.

L’intégration et la création d’un nouveau cercle social peuvent aussi faire peur.

Quand on a des enfants, l’école et les sorties dans les parcs facilitent les rencontres.

Il existe aussi de nombreuses associations francophones qui organisent des activités.

Les Espagnols sont très sportifs et il est facile de créer du lien grâce aux nombreuses activités proposées.

On sait tous que les démarches administratives représentent souvent un véritable frein lorsqu’on envisage de vivre et travailler à l’étranger.

Comment aborder la question du permis de travail et du visa avec notre futur employeur ?

Européen

Si l’on a un passeport européen, c’est très simple.

Il faut obtenir un NIE (Numéro d’Identification d’Étranger), soit en passant par le consulat d’Espagne depuis son pays de résidence, soit en obtenant un rendez-vous dans un commissariat pour faire la demande.

Ces fameux rendez-vous peuvent être compliqués à obtenir dans certaines grandes villes, et il faut parfois passer par des agences spécialisées et payer une prestation pour les obtenir.

Non-Européen

Avec un passeport non européen, la demande de NIE est possible, mais plus complexe.

Selon le pays d’origine, des accords existent pour faciliter les démarches.

Dans ce type de situation, il est préférable de se faire accompagner par un avocat spécialisé en immigration, car il existe certaines conditions pour obtenir un visa de travail.

Je te propose une question fun à présent.

Si tu pouvais envoyer un kit de survie à un candidat expatrié, quels seraient les 3 objets indispensables pour réussir à l’étranger ?

En Espagne, ce serait un traducteur instantané qui reconnaîtrait immédiatement les différents accents.

Une bouteille d’eau pour rester hydraté pendant un entretien, car on peut vite avoir chaud !

Et un éventail, pour montrer que l’on est bien intégré quand on prend le bus lors des journées de forte chaleur.

Et la question de la fin que je pose à tous mes invités.

Quel est le meilleur conseil carrière que tu aies jamais reçu / entendu ?

Reste toi-même. C’est parce que tu aimes ce que tu fais que tu deviendras le meilleur et que tu gagneras bien ta vie.

Il y a certes des secteurs qui paient mieux que d’autres, mais c’est grâce à ses compétences et à l’énergie que l’on met dans son activité professionnelle que l’on devient très bon, et donc mieux rémunéré, tout en étant plus attractif vis-à-vis des autres entreprises.

Reste toi-même.

C’est parce que tu aimes ce que tu fais que tu deviendras le meilleur et que tu gagneras bien ta vie.

Mille mercis Barbara pour le partage de ton expertise ❤

Si tu souhaites aller plus loin, tu peux retrouver Barbara sur LinkedIn.

A lire aussi : Travailler au Canada – Ce que tu dois savoir avant de t’expatrier

A voir aussi : Live – Se faire recruter partout dans le monde, 6 pays et 6 approches

Commentaires sur « “VIVRE ET TRAVAILLER À L’ÉTRANGER – LE CAS DE L’ESPAGNE” »

  1. Priscille

    ❤️

    1. ❤️

  2. ❤️

  3. Jean Paul

    Nous attendons impatiemment cette formation.

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